Labellisé en 2015, le Campus des Métiers et des Qualifications Hôtellerie et Tourisme de montagne a su fédérer une diversité d’acteurs autour des enjeux du secteur d’activité et s’affirme désormais comme un acteur incontournable à l’échelle de la Région, du fait de son rôle d’expert dans les domaines de compétences qui sont les siens. 

 

Il vient donc de bénéficier d’une re-labellisation sous l’intitulé 

« STAHR CAMPUS »(« Soutien au Tourisme, à l’Agri-culinaire, à l’Hôtellerie et à la Restauration »)[1]

Avec un élargissement de son périmètre d’action :  des « Deux Savoie » au périmètre de l’Académie de Grenoble.


[1]https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043244028


Fort de réalisations concrètes nombreuses, il a su durant ces quatre années saisir les opportunités et accompagner les partenaires dans des projets ambitieux, collaboratifs et pérennes dans le souci permanent des intérêts multilatéraux des apprenants, des institutionnels et des professionnels.

 

Quatre années durant lesquelles le Campus a été sollicité par :

 

-les instances académiquesnotamment pour ce qui concerne l’évolution de la carte des formations,

- les centres et établissements de formation, notamment pour créer de la continuité et de la complémentarité dans les parcours de formation,

-les institutionnelsafin de contribuer à la dynamique et à la valorisation des territoires et des métiers,

-les professionnels, afin de renforcer la prise en compte de leurs problématiques et des défis auxquels ils sont confrontés, par une meilleure écoute et la co-construction des projets.

 

Mais le Campus a su aussi être force de proposition afin de faire progresser le travail collaboratif, afin d’ouvrir des horizons et des perspectives insoupçonnés pour les enseignants et formateurs, afin de contribuer à la sécurisation du parcours des apprenants, afin d’intégrer les professionnels à certains projets afin qu’ils deviennent de réelles parties-prenantes.

 

De l’avis de tous les partenaires, les actions du CMQ sont inédites sur son périmètre d’action et la demande est aujourd’hui forte pour les amplifier d’une part sur le plan sectoriel et d’autre part sur le plan géographique.



La Région AURA est positionnée à la 2èmeplace parmi les régions « moteur » de l’économie touristique française et la 9èmeeuropéenne avec 19,7 % milliards d’euros de consommation touristique soit 8 % du PIB régional. 

En termes d’emplois, le territoire est la 2èmerégion d’emplois touristiques derrière l’Ile de France (et devant PACA), avec 159.000 emplois, soit 7,2 % des emplois régionaux. Ajoutons qu’Auvergne Rhône-Alpes constitue la 1èrerégion de sports d’hiver (en nombre de journées skieurs et en taille de domaines skiables[1]), la 1èrerégion de baignade hors littoral et la 3èmerégion thermale.

Enfin, grâce à ses 28.900 restaurants et ses 90 tables étoilées Michelin, Auvergne Rhône Alpes constitue la 2èmerégion gastronomique de France, et la 2èmerégion hôtelière avec 23,7 millions de nuitées en 2017.[2]

 

Mais la région Auvergne Rhône-Alpes ne constitue pas un territoire homogène sur le plan touristique puisque cohabitent :

  • un tourisme de montagne, 
  • un tourisme d’affaires notamment dans les métropoles comme Lyon ou Grenoble,
  • des activités thermales réparties sur l’ensemble du territoire de la grande région, 
  • un tourisme gastronomique évidemment avec l’ouverture de la Cité de la Gastronomie à Lyon en octobre 2019[3]et l’inauguration de la vallée de la Gastronomie en juin 2019,[4]
  • ainsi que des activités dites de pleine nature, d’itinérance[5]ou encore d’oenotourisme, 
  • des territoires ruraux

 

Notons que les territoires ruraux s’emparent de la question touristique qui constitue un axe de développement pour des territoires souvent peu industrialisés. Ces territoires dits ruraux, outre leur première fonction résidentielle liée à la recherche de qualité environnementale ou à l’amélioration du cadre de vie, révèle une seconde fonction récréative et touristique dans un contexte de temporalités diverses allant du temps de loisirs quotidien à l’excursionniste de fin de semaine ou de séjours de plus longue durée. Les activités recherchées associent des pratiques de découverte culturelle à des pratiques plus actives liées aux sports de nature. Elles participent ainsi à la valorisation de ressources patrimoniales et environnementales. Mais il existe également une troisième fonction qui elle, est productive. En effet, la recherche de traçabilité des produits alimentaires conduit au développement et la valorisation de produits du terroir, de paniers de biens, etc….

 

De ce fait, des services touristiques diversifiés y sont fortement représentés.[6]

 

C’est pourquoi compte tenu du poids des activités touristiques, la région AURA, à travers l’action du Comité Régional du Tourisme, affirme une stratégie offensive à travers 5 domaines d’excellence : la Montagne des 4 saisons, le Thermalisme, la Gastronomie et l’Oenotourisme, l’itinérance et la pleine nature et 2 thématiques transversales que sont l’Hébergement et les Sites touristiques emblématiques. Elle affiche ainsi un objectif ambitieux : « Devenir la 5èmerégion touristique en Europe », en développant par ailleurs une approche « raisonnée » d’un tourisme devenu « bienveillant »[7]et intégrant pleinement le « tourisme intra-régional ».[8]La crise actuelle du Covid19 risque à cet égard de renforcer encore davantage les questions soulevées : en effet, on parle actuellement de la ré-orientation possible des flux touristiques vers le territoire national avec à la clé la découverte de joyaux touristiques du patrimoine inconnus ou jugés jusqu’alors peu attractifs, à l’échelle nationale, régionale ou même locale. 

Ajoutons que le redémarrage du secteur du tourisme va nécessiter la prise en compte de contraintes nouvelles liées à la crise sanitaire, contraintes auxquelles il faudra répondre par une maitrise de compétences nouvelles (normes sanitaires renforcées, sécurisation du touriste par une qualité d’accueil contingente, etc…). Il y a donc fort à parier que la question du recrutement problématique jusqu’alors sur le plan quantitatif, le devienne également sur un plan plus qualitatif. 

 

Le tourisme est donc protéiforme et diversifié sur le périmètre régional. On y trouve des activités touristiques avec des sous-secteurs très différents, qui ajoutés les uns aux autres confère à l’ensemble une cohérence à l’échelle régionale voire nationale puisqu’ils partagent les mêmes enjeux et rencontrent les mêmes difficultés (recrutement, numérique, recherche de l’excellence...) 

 

C’est donc bien cette ambition que le nouveau projet du campus viendrait ainsi accompagner : 

-Répondre à tous les sous-secteurs du tourisme : de la montagne à la gastronomie, en passant par le tourisme de plein-air ou encore la mise en valeur des produits du terroir

-Former les entrepreneurs du tourisme de demain en leur offrant la possibilité dès leur parcours de formation d’anticiper, innover, expérimenter et transformer 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


[1]38 millions (publication CRT janvier 2019)

[2]Op.cit CRT

[3]https://citegastronomielyon.fr/fr

[4]https://www.valleedelagastronomie.com

[5]https://www.google.com/search?client=safari&rls=en&q=viarhona&ie=UTF-8&oe=UTF-8

[6]Les dynamiques des arrière-pays méditerranées français : une marqueterie territoriale entre marge et périphérie. Landel, Mao, Rey et Robinet – Cermosem – UGA - 

[7]Etude TCI Research 2019

[8]Etude Kantar janvier 2020 - http://pro.auvergnerhonealpes-tourisme.com/article/comment-developper-la-clientele-intraregionale